Ici tout le matériel nécessaire.
Quand j'enlève pas mal de matière, et je dois affûter souvent, j'affute avec des limes. La petite c'est une lime à chaînes de tronçonneuse, l'autre une lime normale. Les deux sont à coupe simple: les dents ne sont coupés que dans un sens. Les limes normales a double coupe laissent le tranchant un peut trop en dents de scie.
Pour m'aider à rester bien d'équerre, j'ai un bout de bois avec deux rainures correspondantes aux limes.
Le racloir s'affûte pour avoir des tranchants à 90°. Le plus gros de la matière à enlever est sur la tranche. Par contre, en affûtant et en utilisant un brunissoir, on obtient un morfil sur les cotées qu'il faut éliminer à l'affutage.
Dans les faux cas je fais pareil. Je travaille la tranche, puis les cotées, puis la tranche et un dernier coup léger sur les cotées.
La grosse lime c'est surtout pour enlever beaucoup de matière quand par exemple je racle du bois brut ou il y avait un bout de cailloux. Autrement je travaille surtout à la petite lime.
Le racloir est posé sur le bord de la table, la tranche qui dépasse. Le bout de bois reposant sur le cotée du racloir, je fais de longues passes.
Puis je pousse le racloir à l'intérieur de la table, le bout de bois qui me sers de guide, reposant ce coup ci sur la tranche de l'établi. Les passes sont toutes légères et uniquement sur 2-3mm du cotée du racloir.
La finition à la lime est pas aussi fine q'au papier sur plaque de verre, mais c'est très rapide à faire. Pour enlever de l'épaisseur ou des bois sales c'est le top. Le papier c'est pour les racloirs à l'acier fin, et les travaux de finition.
Sur le papier la tranche se travaille en la tenant tout près du bord, le racloir le plus droit possible.
Les passes se font en biais pour rester plus droit, et ménager le papier.
Les cotées se travaillent a plat sur 2-3cm du bord. Changer les points de pression des doigts, surtout sur des racloirs fins.
Je lubrifie au DW40 car c'est moins contraignant que l'eau, et protège un peut les racloirs qui rouillent très facilement. Par contre ça m'oblige a me laver les mains souvent si je ne veux pas salir mon bois.
Je commence au grain 240, et je finis au 400 ou 600.
Faut pas oublier le coup de sopalin après l'affutage...
Le racloir doit bien accrocher l'ongle, s'il glisse on n'a pas enlevé assez de matière sur la tranche.
On peut utiliser le racloir tel quel, ou passer un coup de brunissoir pour former un crochet.
Mon brunissoir est une mèche de dermel en carbure de tungstène, enfoncé dans un bout de robinier. Avant je me servais de l'arrière d'une mèche à métaux. Le manche améliore de beaucoup le résultat. Bloquer le racloir dans un étau également.
Une passe à plat,
puis deux passes avec de l'angle pour former le crochet. En général je ne force pas trop l'angle ou la pression: les gros crochets ne durent pas beaucoup, et c'est plus long à affûter.
Les racloirs concaves je les faits à la lime arrondie, le racloir dans un étau. Passes douces dans un seul sens pour la tranche, au papier pour les cotées. Rarement du brunissoir pour ceux la.
Les racloirs, plus c'est fin, plus les copeaux seront fins. Et ne pas oublier d'arrondir les coins qui ont la fâcheuse tendance de bousiller le boulot juste à la fin. Les vielles scies de tout les types coupées à la forme souhaite font d'excellents racloirs. Ne pas les chauffer avec une meuleuse: ça se coupe à la scie à métaux, et ça se façonne facilement à la lime bâtarde.
Il est toujours plus facile d'affûter, que de s'acharner avec un racloir qui ne coupe plu. Des que je peux me le permettre, je convoite une lime fine au diamant pour aller encore plus vite, et ne jamais hésiter a y donner un petit coup.
Si ça ne fait pas des copeaux, c'est que ce n'est pas bien affuté.
), mais je me garde ce tuto sous le coude 
